La déception passée de la perte des J.O 2012, on a pu entendre hier les propos accusateurs du maire de Paris, Bertrand Delanöe. Des propos très compréhensibles face aux nombreuses zones d'ombres du Comité international olympique ( C.I.O).
Le projet de parc olympique à Stratford, banlieue Est de la capitale britannique, obligera plus de 170 PME à déménager, contre un dédommagement financier aléatoire. les spécialistes prédisent même la perte de plusieurs milliers d'emplois dans le quartier, sous prétexte de «réhabilitation urbanistique». Le C.I.O étant un organisme censé défendre les bienfaits sociaux du sport, cela fait un peu désordre.
Autre sérieux bémol, Londres a été vertement tancée par la commission d'éthique pour avoir proposé un «don» de 50 000 dollars à chacune des 28 fédérations inscrites aux JO estivaux. Il fut un temps où cette seule idée eût suffi à mettre la candidature hors course. Aujourd'hui, le CIO passe dessus comme si de rien n'était. Le budget de Londres était de quatre fois celui de Paris. Or le CIO avait fait voté près de 117 recommandations à Prague en 2003 pour que les budgets soient maîtrisés et qu'il n'y ait pas de gigantisme.
Enfin, les attaques virulentes, aux frontières de la mauvaise foi, orchestrées par les tabloïdes britanniques au détriment des quatre cités rivales (surtout Paris) auraient dû choquer les membres du CIO, en principe soucieux du respect de la Charte. La campagne anti-Salt Lake City menée il y a dix ans par Québec l'avait ainsi discréditée. La ville se retrouvant balayée dès le premier tour de scrutin, en vue des Jeux d'hiver 2002.
Et les scandales sont de plus en plus légions.
L'affaire «Slavkov» par exemple l'été dernier. Filmé en caméra cachée, le Bulgare, membre du CIO depuis 1987, avait assuré à la BBC qu'il était en mesure d'acheter des voix en faveur des villes candidates.
L'attribution de J.O d'hiver en 2002 à la ville de Salt Lake City, malgré la révélation de pots de vin. Mais aussi l'attribution de J.O d'été 1992 à Barcelone ville natale de Juan Antonio Samaranch (alors président du C.IO qui a d'ailleurs appuyé la candidature de Madrid) et celle de 1996 à Atlanta (plutôt qu'à Athènes) pour des raisons marketing.
Pourtant le CIO a montré dans le passé, qu'il pouvait faire preuve d'audace quant à ses choix de villes hôtes des Jeux d'été. En élisant notamment Tokyo en 1964, alors que le Japon n'était qu'une puissance émergente, Moscou en 1980 (en pleine guerre froide), Séoul en 1988 (la révolte estudiantine grondait), ou plus récemment Pékin en 2008 afin de contribuer à l'ouverture de la Chine.
Mais il est clair qu'une candidature aux JO est, de fait, une longue lutte d'influences. Et une fois sur deux quasimment, le C.I.O cède aux lobbying, essentiellement anglo-saxon...
Le fait se trouve souvent à la une des informations en ce moment. L'Iran et la Corée du nord campent sur leurs positions et leurs volontés d'enrichir de l'uranium. Les Iraniens s'abritant derrière la lettre du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), dont ils sont signataires, et qui prévoit précisément que les signataires disposent du "droit inaliénable" de "développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques". L'Occident depuis le 11 septembre, vit dans la crainte et la peur.
Voici quelques données, exemples et un petit laïus pour démontrer à ceux qui l'oublient,que le désarmement nucléaire, c'est pour tout le monde...
Les inquiétudes concernent la capacité de la Corée du Nord et son intention d’acquérir des armes nucléaires (si ce n’est pas encore fait), et les activités de prolifération en Iran. Mais il y en a d'autres et on a tendance à l'oublier. L’achat d’armes nucléaires dans le commerce par l’Arabie saoudite, les fuites potentielles du matériel nucléaire russe, la réflexion du Japon à se douter ou pas de ces armes, l'extraction de plutonium en 1982 et réalisation de trois expériences d’enrichissement en 2000 pour produire de l’uranium enrichi par la Corée du Sud.
La Chine qui continue à moderniser son arsenal nucléaire, et est le seul État nucléaire à poursuivre son expansion depuis l’extension indéfinie du TNP en 1995 (mais reste loin derrière les États-Unis et la Russie). Alors qu’Israël poursuivait son programme nucléaire dans son coin, en 1988, l’Inde et le Pakistan se sont dotés de l’arme nucléaire et, en 2002, ont été sur le point de déclencher une guerre.
Si l’Inde, le Pakistan et Israël doivent se débarrasser de leurs armes nucléaires, et la Corée du Nord et l'Iran ne pas y accéder, pourquoi pas les cinq autres États nucléaires ? Qu’un groupe de pays ait décidé de conserver le monopole nucléaire défie tout sens commun et toute logique. Il est difficile de convaincre certains de la futilité des armes nucléaires lorsque ceux qui les détiennent insistent pour les garder. Les exhortations et les sanctions coercitives doivent être soutenues par la force de l’exemple. La logique de non-prolifération est inséparable de la logique de désarmement nucléaire. Voila la raison, qui fait que tant qu’un pays est doté de l’arme nucléaire, les autres, chercheront à l’acquérir.
C'est pour cela que la seule garantie contre la menace d’une guerre nucléaire que vraisemblablement tout le monde semble craindre (ce qui me semble très exagéré) reste l’élimination complète des armes nucléaires.
Le "journalisme citoyen". Ce concept commence à être de toutes les pages sur le net. De nombreuses questions et réponses germent de ce nouveau concept à la mode.
Avec Internet, l’information échappe-t-elle aux médias traditionnels, comme la télévision ou surtout la presse ?
En théorie non. La démocratisation du multimédia et donc d'internet, à obliger les medias s'adaptation à ce nouveau format, comme pour la télévision en son temps. Mais cette démocratisation a de facto changé le comportement des gens.
L'abondance de l'information est loin d'annihiler l'internaute. Au contraire, "Mr tout-le-monde" veut désormais lui aussi réagir, inter-agir et c'est de ce fait que les internautes deviennent désormais des acteurs de l’information.
Selon "Technorati.com", le site de recherche et de référencement de la blogosphère globale, on dénombre un peu plus de 19 millions de blogs à travers le monde. Et c'est le succès des blogs, ces espaces ou journaux personnels en ligne réalisables en moins de cinq minutes, et ne requérant aucune connaissances informatiques, qui a fortement contribuer à accélérer ce processus. Analyses politiques, critiques ou simples commentaires personnels, ils font irruption dans le champ médiatique quelque soit le domaine.
Les internautes de tous pays parlent aux internautes parce qu'ils ressentent ce besoin d'informer ou tout simplement d'exprimer leur opinion. Tout citoyen peut donc devenir potentiellement un « reporter » capable d’identifier et de proposer des informations de niveaux diverses. Cette forme de "journalisme citoyen" permet tout simplement un autre traitement de l'information.
Un simple téléphone,un ordinateur,un appareil photo ou une caméra numérique permettent ainsi de réaliser un travail de proximité. Les citoyens deviennent intentionnellement ou pas des journalistes, voyant ce qui se passe à chaque instant sur la planète, en ayant la possibilité de fournir des articles, des images, des extraits vidéo ou audio. Le "podcasting" commence d'ailleurs à se développer et de plus en plus de particuliers diffusent leurs propres podcast sur leur site. Pour beaucoup l'information et la recherche par le biais d'internet passeront par l'audio et la vidéo en support du texte.
La prolifération de ces nouveaux canaux d’information n'échappe à personne, en particulier les médias. La télévision ou la presse, parlent de plus en plus de ce nouveau pouvoir, (qui dans certains pays comme les USA ou le Canada en prend réellement le chemin...). Des maisons d'éditions sortent en romans les tribulations des blogeurs ("Le blog de max","Des souris et un homme"...) et les livres généraux sur les blogs ("Blog story"...)pullulent. Google, yahoo, BlogOuaf... les moteur de recherche sur blogs se démocratisent,incluant l'ensemble des informations et des images diffusées sur les " weblogs " référencés sur Internet.
Cela entraîne ainsi la reconnaissance des blogs comme source légitime d'information lance le débat sur les frontières du journalisme.
Mettre librement à disposition des informations inédites,détectées par les citoyens sur le net avec un ton personnel. Telle pourrait être la devise des "journalistes citoyens". C’est d'ailleurs l’objectif d’Agoravox.com, un site "contributif" qui propose des articles d’internautes mis en ligne gratuitement et que tous les lecteurs sont invités à commenter. Une des premières initiatives de journalisme citoyen à grande échelle.
L'Information aujourd'hui ne cesse d'être véhiculer et d'évoluer dans sa diffusion.
Quelque soit l'époque où nous vivons, elle reste une donnée pertinente que nous devons interpréter pour se construire une représentation du monde et pour interagir correctement avec lui. Elle sera toujours la mise en forme écrite ou orale d'un fait ou d'un événement daté et objectif (autant que possible).
Mais une chose est sure,l'Information n'est plus désormais l'apanage d'une élite, et cela lui fait grand bien...
Le 26 décembre 2004, un terrible tsunami touchait l’Asie du Sud-Est. Huit mois plus tard, le Pakistan est touché par un séisme. Pourquoi n’assistons-nous pas au formidable élan de générosité de Noël, qui a suivi le tsunami ?
Le 8 octobre dernier, le Pakistan, voisin frontalier de l’Inde, est touché par un puissant séisme. Bilan provisoire, 48.000 morts, 67.000 blessés et plus de 3 millions de sans-abri. Dix jours après, seulement 37 millions de dollars ont pu être amassés à la suite de l’appel de fonds de l’ONU, sur les 312 millions de dollars demandés en faveur des victimes, alors que l’aide humanitaire avait atteint près de 12 milliards de dollars de promesses de dons (du jamais vu) pour l’Asie du sud-est.
Pourquoi cette différence de soutien, entre ces deux catastrophes ?
Tout d’abord, justement à cause de cette fameuse période de Noël. Le tsunami a frappé au moment où tout le monde, dans les chaumières, venait de fêter le réveillon de Noël. Aujourd’hui, le séisme frappe en octobre, mois où les Français commencent à payer leurs impôts, en attendant les autres (ah ! la fameuse redevance TV !). Le sentiment de fraternité et de générosité des fêtes de fin d’année, déjà très propice au soutien humanitaire (près de la moitié des dons récoltés par les ONG, le sont à cette période) n’a fait que renforcer la solidarité pour l’Asie du Sud-Est.
Le déferlement médiatique. Lors du tsunami, on a eu quotidiennement droit à un flot continu d’images. Personne n’a pu passer à côté de ce terrible drame. Une énorme couverture médiatique mondiale, que ne connaît pas le séisme du Pakistan, et dont n’a pas profité non plus le Darfour (Soudan), ni le Niger avant. Pourquoi ? Est-ce parce que, parmi les victimes du tsunami, on a compté un nombre important de touristes ? Ou est-ce parce que le Pakistan est constitué majoritairement de musulmans (perçus curieusement comme plus dangereux que les musulmans indonésiens), que les très mauvaises langues qualifieraient de futurs terroristes en puissance ? Car, qu’on le reconnaisse ou qu’on le nie, il y a fort à parier que cette idée reçue a traversé l’esprit de beaucoup de Français.
Enfin, dernière raison, et non des moindres, c’est le blues du donateur... Les fonds considérables recueillis après le tsunami n’ont cessé de créer la polémique dans le milieu associatif. Et pour cause : l’absence de coordination, et la multiplicité des initiatives différentes par les ONG (ah ! tous ces avions coincés sur la piste, parce que trop nombreux !), des millions bloqués sur des comptes ou des sicav, et pas encore utilisés. Et aussi les suspensions d’appels de dons, parce que trop nombreux, d’ACF ou MSF (ces derniers allant jusqu’à rembourser les donateurs), ou le peu de réalisations concrètes sur le terrain. Ceci n’est pas du goût du donateur, déjà très sollicité, qui devient extrêmement suspicieux quant à l’utilisation de son argent. Il est bel est bien fini, le temps où le Français donnait aveuglément pour la bonne cause...
Tout cela a pour conséquence que l’aide tarde à arriver au Pakistan. Tout laisse à penser que la précipitation de l’aide d’urgence en Asie du Sud-Est a laissé la place à l’attentisme. Espérons que cela permettra de mieux aider ceux qui en en ont besoin.
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